La Vie, et la Bible aussi, c’est comme Tata Yoyo : Tu changes l’interprétation et soudain, ça te parle tellement différemment… Et ça change tout ! J’adooooore !
Quelle jubilation de sentir que ça se tisse, se détisse, se retisse…
~ Judith ~ au 20ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
Le 8 décembre 2016, à l’aube de mes 40 ans – l’âge de la vérité disait Paul Perreault – j’apprenais que j’étais touchée par un cancer. 2 mois plus tard, c’est un autre cancer qui venait se manifester alors que j’étais encore sous le choc de l’annonce du 1er. L’âge de la vérité ? Mais de quelle vérité parlait-il ? La maladie… le mal a dit. Elle a été un véritable outil de croissance. La maladie a transformé ma vie et j’ose dire : “Tant mieux” ! Elle m’a transformée de l’intérieur, elle a été mon guide et m’a montré la voie vers ce que Jung appelle “la raison de Soi”. La voilà la Vérité ! Oser Être, oser emprunter mes propres chemins, oser écouter mes intuitions. Oser vivre ! En ce sens, la traversée de la maladie est un voyage initiatique. Elle a également façonné ma vie professionnelle puisqu’elle a fait de moi la thérapeute holistique que je suis. Je rends grâce pour tout ce chemin parcouru, pour toutes les personnes rencontrées qui m’ont apporté leur soutien et pour cette force de Vie qui m’anime et qui me permet aujourd’hui d’accompagner des personnes fragilisées par le cancer. Christelle www.christellelevant.fr
Il nous est parfois donné de percevoir, sentir, intégrer, incarner que « la traversée de la maladie est un voyage initiatique. »
Merci infiniment à toutes celles et tous ceux qui, par leur témoignage, nous montrent que ce qui nous plombe peut être transmuté en or, les anges cheminants aidant !…
Ainsi va la joie, parfois douce parfois douloureuse, de la mutation…
~ Judith ~ au 19ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
Un belle découverte en ce temps d’épiphanie ! Un présent magnifique, une invitation à…
[…]parler concrètement, depuis la vérité fuyante des intuitions vécues […]. Je tiens à partir de ce dialogue car je suis convaincu que la philosophie débute ainsi : par un saut intérieur. Un élan immédiat et lointain, qui tient tantôt à des hasards, souvent à des logiques, toujours à des orages, bonjours autant qu’adieux, ruptures et aubes mêlées. Un cheminement intime qui se raconte plutôt qu’il ne s’explique. Une quête, un instinct, peu importe le nom pourvu que cette recherche soit éprouvée avant toute analyse. Cette histoire mérite d’être aventurée en soi, à la première personne, comme un voyage décidant seul du monde, des récits et des voix qui en émergeront. C’est une expérience qui nous pense à mesure qu’elle s’écrit. Car la pensée s’incarne : nos existences sont des méditations. Nathan Devers
Qu’il nous soit donné, comme les Rois Magiciens, de regagner notre pays par un autre chemin… (Matthieu 2,12)
~ Judith ~ au 7ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
Il y a du sublime à gaspiller une vie qui pourrait être utile, à ne jamais réaliser une oeuvre qui serait forcément belle, à abandonner à mi-chemin la route assurée du succès !… Pourquoi l’art est-il beau, parce qu’il est inutile. Pourquoi la vie est-elle si laide ? Parce qu’elle est un tissu de buts, de desseins et d’intentions ? Tous ses chemins sont tracés pour aller d’un point à un autre. Je donnerais beaucoup pour un chemin conduisant d’un lieu d’où personne ne vient, vers un lieu où personne ne va… La beauté des ruines ? Celle de ne plus servir à rien. Fernando Pessoa
Ne pas servir à… Mais servir. Se faire serviteur. Sans but, ni dessein, ni intention. Sans chercher à avancer ni faire avancer. Sans quête de sens. Oui, jusque là. Simplement, se tenir au service. Et remercier, quoiqu’il arrive. Bénie soit cette journée !
~ Judith ~ au 5ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
Cela me semble si essentiel, et si difficile, de garder présent que nous n’avons pas accès au réel et que nous ne pouvons nous en faire qu’une représentation plus ou moins plurielle, plus ou moins porteuse. Entre le réel et ses représentations s’étire un grand écart. Là se trouve l’humour, là aussi l’amour de la Vie!
Belle année 2024, que nos éclats de rire éclairent nos chemins!
~ Judith ~ au 2ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
C’est un Seuil qui nous arrête pour nous donner l’espace~temps de Le connaître, Le reconnaître, puis Le danser, L’intégrer, pour Le franchir, Le dépasser, et ce faisant, Il nous élève…
Avec Lui vient le gardien du Seuil, le maître de la Démaîtrise, le serviteur du Dépassement… J’aime le sentir en initié de l’essentielle profondeur d’où jaillissent les rivières souterraines des âmes que nous sommes…
Il est habité d’une force atomique qui fait de lui un Vivant. Et comme tout atome, il est au demeurant localisable dans une particule de l’espace-temps, que l’on peut nommer Bouddha, Socrate, Jésus, Mohamad, Baal Shem Tov, … Par ailleurs, il ondoie à perte de vue et se perçoit partout où les paupières se ferment sur les apparences et s’entrouvrent du côté des étoiles.
Tout est barbare au-delà des frontières tant qu’on n’a pas dépassé les nôtres. Et pour Lui qui aime à ciseler la béance et y retourner sans cesse pour y goûter l’eau Vive, rien ne se contredit et tout Lui parle…
Il n’a de cesse de tisser des liens, entre le caché et le révélé, entre les âmes et les corps, entre les éprouvés de la nuit et les éprouvés du jour, entre ‘cela fait à travers moi’ et ‘c’est moi qui fais’, entre le ciel et la terre… Et ce tissage infini a les qualités de la béance d’où il jaillit : il se réinvente avec une constance merveilleuse…
Il s’en tisse des histoires autour de ce Seuil et Son gardien! Toute une poésie opérative qu’Il laisse à d’autres le soin de conter! Comment reconnaître ces passeurs d’histoires?
À ce que leurs histoires nous arrêtent? À ce qu’elles nous retournent vers l’intérieur et nous élaguent de ce qui n’est plus? À ce qu’elles nous guident vers la béance qui fait source en nous? À ce qu’elles nous donnent l’élan qui nous affranchit de nous-mêmes et nous amène jusqu’au bord d’un monde inconnu? À ce qu’elles nous élèvent dans la joie?
Peut-être à ce qu’elles laissent le mystère inentamé et ne sont pas vraiment reconnaissables. Je leur en suis d’ailleurs reconnaissante.
À chacune & chacun, je souhaite une année 2024 belle et intense ! Qu’elle nous garde Vivants…
Judith
~ Judith ~ au 2ème jour du mois de janvier en l’an de grâce 2024
Source jaillissante, Toi d’où émerge la rivière de la Vie vivante qui vient abonder les eaux des mers sur lesquelles voguent les frêles embarcations que nous sommes, Tu fais sentir Ta puissance dans tous les élans qui nous animent!
Grâce Te soit rendue pour Ta présence douce et si paisible qui rayonne là, en nous, au fond de nous, dans notre frêle embarcation, notre si petite coque de noix.
Oui, grâce Te soit rendue pour Ta présence, qui est aussi source jaillissante…
~ Judith ~ au 27ème jour du mois de décembre en l’an de grâce 2023
il n’y a rien de ce que je pourrais vous offrir que vous ne possédiez déjà, mais il y a beaucoup de choses que je ne puis vous donner et que vous pouvez prendre.
Le ciel ne peut descendre jusqu’à nous, à moins que notre cœur n’y trouve aujourd’hui même son repos. Prenez donc le ciel.
Il n’existe pas de paix dans l’avenir qui ne soit caché dans ce court moment présent. Prenez donc la paix.
L’obscurité du monde n’est qu’une ombre. Derrière elle, et cependant à notre portée, se trouve la joie. Il y a dans cette obscurité une splendeur et une joie ineffables si nous pouvions seulement les voir. Et pour voir, vous n’avez qu’à regarder. Je vous prie donc de regarder.
La vie est généreuse donatrice, mais nous, qui jugeons ses dons d’après l’apparence, nous les rejetons, les trouvant laids ou pesants, ou durs. Enlevons cette enveloppe et nous trouverons au-dessous d’elle une vivante splendeur, tissée d’amour par la sagesse, avec d’abondants pouvoirs. Accueillez-la, saisissez-la et vous toucherez la main de l’ange qui vous l’apporte.
Dans chaque chose que nous appelons une épreuve, un chagrin ou un devoir, se trouve, croyez-moi, la main de l’ange ; le don est là, ainsi que la merveille d’une présence sans ombre.
De même pour nos joies : ne vous en contentez pas en tant que joies, elles aussi cachent des dons divins.
La vie est tellement emplie de sens et de propos, tellement pleine de beautés au-dessous de son enveloppe, que vous apercevrez que la terre ne fait que recouvrir votre ciel. Courage donc pour le réclamer. C’est tout. Mais vous avez du courage et vous savez que nous sommes ensemble des pèlerins qui, à travers des pays inconnus, se dirigent vers leur patrie.
Ainsi, en ce jour de Noël, je vous salue, non pas exactement à la manière dont le monde envoie ses salutations, mais avec la prière : que pour vous, maintenant et à jamais, le jour se lève et les ombres s’enfuient.”
Lettre à un ami – Fra Angelico
Détail du Couronnement de la Vierge (1434-35 – galerie des Offices, Florence) – Fra Angelico
C’est une nuit immense qui commence ce soir, une nuit augmentée… Je m’y prépare avec délectation dans la solitude du désert intérieur, que n’empêche pas le monde autour, dans le silence des profondeurs, qui n’est pas l’absence de ce qui bruit, dans le recueillement au plus intime de moi, qui rejoint aussi l’autre par la voie de l’âme…
Qu’il me soit ici donné l’occasion de rendre grâce aux anges qui, par les épreuves de ma vie incarnée m’ont très tôt initiée à la ténèbre, à la solitude et au silence, si bien que lorsque le nomadisme intérieur s’est révélé à moi, j’étais fin prête…
Je rends grâce aussi, infiniment, à Celle qui m’accompagne de loin en loin, de bientôt en bientôt, d’ici en maintenant. Je me sens bénie, tellement…
À tant d’égards, me voici profondément nouvelle, en ce jour, préparée à accueillir la nuit qui vient, cette germination du noyau divin, cet élan du Vivant, bruissement d’ailes subtiles, plénitude de ce qui demande à naître, Présence rayonnante…
J’entre en cet instant avec gratitude et volupté dans la solitude et le silence où s’apprivoise au fil d’un temps incertain, inédit, singulier, l’appel de la Vie vivante…
Que cette fête de la Nativité vous soit douce et joyeuse, dans la Présence à Ce qui vient, qui est encore peu Et qui, déjà, se déploie…
Heureuse la solitude, qui est ancrage en ciel comme en terre. Heureux le silence, qui en est le chemin, où seuls les anges, seuls…
~ Judith ~ au 24ème jour du mois de décembre en l’an de grâce 2023
Ce sont des jours un peu particuliers, tissés de nuit, à peine ourlés de lumière…
Ils me vont bien. J’aime la ténèbre et le silence… Je n’en ai pas peur, non, mais je les crains, oui. Au sens où je crains d’être détournée de la Vie vivante qui fait brèche… Alors, je me tiens aussi présente qu’il m’est donné de l’être. Et je demeure les mains ouvertes, humblement, et immensément reconnaissante…
L’étoile nous guide, les anges nous accompagnent, réjouissons-nous, déjà!
~ Judith ~ au 23ème jour du mois de décembre en l’an de grâce 2023