C’est une image que j’aime beaucoup, qui me touche tout particulièrement :
cette vision depuis l’intérieur,
du tombeau, de la chrysalide, du grain,
quand l’élan du Vivant a jailli dans sa force silencieuse et nucléaire,
et qu’il ne reste que cet éblouissement du big bang,
cette empreinte profonde qui brûle le regard, incendie l’âme,
quand il est donné de devenir aveugle aux circonstances formelles
et voyant du feu de Vie qui circule partout -partout !- comme une sève féconde…
et puis humblement ignorant de la source de cette fécondité et radicalement étonné de son effet.
« Si nous avons senti ce Soleil dedans, cette flamme, cette vie vivante, fût-ce une seconde dans une existence, tout est changé ; c’est un souvenir devant lequel tous les autres sont pâles. » (Satprem)
« La pression devient tellement grande et l’intensité de la question tellement forte, que quelque chose bascule dans la conscience. Au lieu d’être dehors et de chercher à voir dedans, on est dedans ; et de la minute où l’on est dedans, absolument tout change, complètement. Tout ce qui vous paraissait vrai, naturel, normal, réel, tangible, tout cela immédiatement vous paraît très grotesque, très drôle, très irréel, très absurde. Mais on a touché quelque chose qui est suprêmement vrai et éternellement beau ; et cela, on ne le perd plus. » (Mère)
~ Judith ~
au 31ème jour du mois de mars en l’an de grâce 2024
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